A quoi servent les kilos pris enceinte ?

Adaptation de votre circulation sanguine (plus de sang) 1,5 kg
Adaptation des espaces extra cellulaires (les autres liquides de l’organisme) 2,0 kg
Croissance en volume de l’utérus 1,0 kg
Augmentation du volume des seins (préparation à l’allaitement) 1,0 kg
Bébé 3,4 kg
Placenta 0,6 kg
Liquide amniotique 1,0 kg
Réserves maternelles

(augmentation du pli de votre peau)

2,5 kg
TOTAL : 13,0 kg

alcoolisme foetal

Peut être serez-vous tentée de boire un verre durant ces 9 mois ?

La question se pose inévitablement à l’apéro, au restaurant ou lors d’une fête. Sachez qu’à ce jour, on ne connaît pas le seuil limite à partir duquel l’alcool induit des conséquences sur le développement neurologique de l’enfant.

En revanche, il a été démontré que l’alcool pendant la grossesse favorise les accouchements prématurés et peut provoquer chez le bébé des malformations, un retard de croissance ou un handicap moteur ou cérébral.

L’abstention se révèle donc la position la plus raisonnable. Notez bien que quelle que soit la teneur en alcool, le processus est le même : l’alcool passe dans votre sang et donc dans celui de votre futur bébé.

Imaginer des cocktails à base de jus de fruits et d’eau pétillante constitue donc la seule solution au moment d’un apéro ou d’un repas de fête.

 

Vous ne voulez pas que votre entourage se rende compte que vous êtes enceinte parce-que vous ne buvez pas de champagne :

Diluez un verre de jus de pomme dans un verre d’eau pétillante.

Le résultat est bluffant!

Autre possibilité : Ouvrez-vous discrètement une bouteille de Champomy.

Sinon, acceptez une coupe mais laissez discrètement à votre conjoint le plaisir de la boire.

 

Avoir envie d’un aliment en particulier, est-ce avoir une carence ?

Certains praticiens de médecines douces pensent qu’une fringale de chocolat peut être déclenchée par une carence en vitamines B. De même une fringale en viande rouge semble être un cri du cœur pour des protéines. Toutefois, la relation entre les besoins de votre corps et vos fringales semble assez faible, car si elle était forte, nous aurions toutes envie de brocolis et de fruits frais, plutôt que de chocolat et de chips.

Combien de kilos allez vous prendre durant la grossesse ?

La prise de poids des quatre premiers mois

Il a été montré que le poids de l’enfant était très différent selon que vous preniez beaucoup ou peu de poids dans les 20 premières semaines de grossesse.

Les gros bébés vont s’annoncer par une prise de poids importante durant les quatre premiers mois, de 5 à 10 kilogrammes, et les maigres, par une prise de poids très faible, de 0 à 4 kilogrammes.

Il n’est pas évident que cette prise de poids des quatre premiers mois dépende uniquement de la quantité d’aliments absorbés. On constate que, très tôt dans la grossesse, les futurs gros bébés transmettent un signal hormonal très puissant qui augmente l’appétit de leurs mères. Certaines femmes enceintes ont faim en permanence, d’autres ont des nausées qu’elles ne supportent qu’en mangeant ou grignotant toute la journée. Votre ration alimentaire augmentera en moyenne de 10 %, c’est-à-dire assez peu.

Le principe radiateur-accumulateur

Les nutritionnistes disent qu’avant la grossesse, la plupart des femmes se comportent comme un radiateur, c’est-à-dire qu’elles dissipent à travers la peau une partie importante de l’énergie absorbée par l’alimentation (comme le fait un radiateur à travers ses parois).

Dès le début de la grossesse, on observe un phénomène très étrange : votre système interne vous transforme en une sorte d’accumulateur. Les nutritionnistes utilisent ce terme pour expliquer que l’énergie apportée par l’alimentation s’accumule au lieu d’être dissipée et fait l’objet d’une mise en réserve. Or la seule forme de mise en réserve que connaît l’organisme est la constitution de réserves graisseuses. De ce fait, tous les tissus de la femme enceinte vont se modifier, son pli cutané s’épaissit, elle prend du ventre, des formes et, sa silhouette commence à se transformer bien avant que son ventre ne soit changé par le volume du bébé.

 

 

La prise de poids des cinq derniers mois

La prise de poids des cinq derniers mois est beaucoup plus “contrôlable” par la future maman. Pour la grande majorité des femmes, il n’est nul besoin d’intervenir.

Les besoins de l’enfant sont satisfaits et votre adaptation à la grossesse s’est réalisée de manière parfaite.

Il ne sera nécessaire d’intervenir de façon active que si l’équipe médicale qui vous suit constate, soit que vous ne prenez pas assez de poids, soit que vous en prenez trop.

Si vous ne prenez pas assez de poids (reportez-vous plus loin pour ce calcul), il est possible que votre ration alimentaire soit insuffisante et que vous ne “fournissiez” pas assez d’énergie pour le développement de la grossesse et du bébé ; votre bébé risque d’être “maigre” ou “trop maigre” et d’en pâtir.

Si vous prenez trop de poids, il est possible que votre ration soit excessive, que vous accumuliez trop d’énergie, trop de réserves et que votre enfant soit trop nourri, qu’il risque d’être un peu trop gros. De plus, vous risquez davantage de développer un diabète de grossesse.

 

 

Comment corriger une prise de poids trop importante ?

Votre prise de poids est trop importante

Si votre prise de poids entre deux consultations est trop importante, on vous conseillera, suivant vos habitudes alimentaires, de modifier votre régime dans le sens d’une réduction privilégiée des glucides (ou hydrates de carbone), des graisses (ou lipides), ou des deux.

Vous mangez peut-être trop de lipides, vous pouvez réduire en sachant que :
Apport en lipides Soit en kilocalories
2 cuillères à soupe d’huile 10g 90 KCal.
1 cornet de 100 g de frites 33 g 295 KCal.
2 saucisses et des frites 80 g 723 KCal.
1 assiette de charcuterie 94 g 850 KCal.
30 g de camembert 19 g 170 KCal.

 

Deux trucs pour réduire les lipides :

  • Utilisez midi et soir la cuisson à l’eau ou à la vapeur pour les légumes, au gril ou au four pour les viandes et les poissons (soit une réduction de 10 g de beurre).
  • Choisissez des viandes et des fromages maigres.

Voici un exemple de régime équilibré de 2 260 kilocalories dont 14% de protides, 30% de lipides, et 56% de glucides :

Petit-déjeuner :

–              café ou thé sans sucre,

–              80 g de pain,

–              30 g de fromage ou 200 ml de lait ou 1 yaourt nature,

–              150 g de fruit,

Déjeuner :

–              100 g de crudités + 1 c. à soupe d’huile pour la vinaigrette,

–              120 g de viande ou de poisson,

–              250 g de féculents cuits,

–              40 g de pain,

–              10 g de beurre,

–              1 yaourt ou 100 g de fromage blanc,

–              150 g de fruits, type pomme, poire ou équivalents,

 

Dîner :

–              crudités ou salade verte + 1 c. à soupe d’huile,

–              100 g de viande ou de poisson ou 2 œufs,

–              200 g de légumes verts,

–              50 g de pain,

–              5 g de beurre,

–              150 g de fromage blanc à 20 % de matière grasse,

–              150 g de fruit.

Collation :

(le matin ou l’après-midi)

–              50 g de pain,

–              30 g de fromage ou 1 laitage,

 

Augmentez :

  • La quantité de laitages par jour (yaourt, fromage blanc à 20 % de matière grasse, lait demi-écrémé).
  • Vos glucides en majorant votre apport de 40 g de pain (ou de 100 g de féculents cuits).

Votre prise de poids entre deux consultations est insuffisante

Il est alors conseillé d’augmenter un peu votre apport calorique en veillant à bien équilibrer ce supplément entre les lipides et les glucides.

Cet apport est constitué le plus souvent à l’occasion d’un repas supplémentaire (goûter par exemple).

Il suffit d’un changement relativement modeste dans vos habitudes alimentaires pour modifier nettement votre prise de poids, surtout si vous avez fait des excès (grignotage) ou si votre ration habituelle est très restreinte du fait de vos habitudes d’avant la grossesse.

Comment gérer mes fringales malsaines ?

Oui, il existe quelques moyens pour repousser ces envies irrésistibles. Tout d’abord, prenez tous les jours un petit-déjeuner, cela vous évitera les fringales pour n’importe quoi en milieu de matinée.

Ensuite, faites régulièrement de l’exercice physique ; c’est une façon excellente de refréner l’envie d’aliments mauvais pour la santé (et l’ennui ou l’anxiété pouvant mener à une surconsommation d’en-cas).

Trouvez le soutien émotionnel dont vous avez besoin. Le grand huit hormonal de la grossesse peut vous rendre plus vulnérable à des changements d’humeur, et vous risquez de vous tourner vers l’alimentation alors que ce dont vous avez besoin est en fait quelqu’un à qui parler.

Entraînez-vous à penser petit : essayez quelques cuillerées de crème glacée plutôt qu’un saladier, ou un carré de chocolat plutôt que la plaque entière, et, si vous trouvez que ces mini-portions sont trop tentantes, prenez une portion normale, mais moins souvent.

Comment surveiller sa prise de poids pendant la grossesse

L’équipe qui surveille votre grossesse sera rassurée de constater qu’à six mois, vous êtes dans la moyenne (comme 80 % des femmes enceintes), ce qui signifie que, pour vous et votre enfant, tout se passe bien et que votre alimentation est suffisamment équilibrée. On ne vous posera donc pas trop de questions. On vous proposera seulement du fer (nous verrons cela plus loin).

En revanche, si vous avez pris trop, ou pas assez de poids, l’équipe médicale de surveillance de votre grossesse pourra vous suggérer d’étudier votre alimentation plus en détail.

1.L’enquête nutritionnelle

Dans les deux cas, la meilleure façon d’agir est de rencontrer une diététicienne. Cette technicienne va vous poser des questions sur ce que vous avez mangé la veille ou depuis quelques jours. A partir de ces réponses, elle établira un diagramme où figureront la quantité de calories absorbées et l’équilibre entre les  différents types d’aliments.

Elle pourra aussi évaluer vos habitudes alimentaires pour l’apport des vitamines.

La diététicienne pourra trouver que vous mangez trop.

La ration calorique moyenne des femmes enceintes à 6 mois de grossesse est de 2 100 kilocalories par jour. Cela résulte de votre régime habituel – 1 900 kilocalories en France – que vous avez changé un peu – très peu – pour arriver à 2 100 kilocalories.

Si vous avez pris trop de poids et si vous avez l’habitude d’absorber dans votre alimentation quotidienne 2 500 kilocalories, on vous proposera de diminuer un peu vos apports.

Si la diététicienne a mesuré que vous mangiez plus de graisses ou de féculents que la moyenne, elle vous le dira et trouvera avec vous le moyen de réduire cet excès : un peu moins de fromages, un peu moins de viandes ou de charcuteries, un peu moins de pâtes ou de pommes de terre

Les sucres, les confitures, les fruits produisent par leur nature – sucres rapides — une accumulation plus rapide de réserves transformées en graisses que les sucres lents (pâtes, pain, riz) qui ne se détruisent que plus lentement.

Une petite modification de vos apports est souvent suffisante pour réduire votre excès de prise de poids et revenir dans la moyenne. Cette correction diminue le risque de très gros bébé (de quatre kilogrammes ou plus), dont l’accouchement est sans conteste plus difficile pour vous.

Si vous avez pris rapidement du poids, on vous demandera encore une fois s’il y a du diabète parmi les membres de votre famille, car il est vrai qu’avoir une tante ou une cousine diabétique augmente – sans que l’on comprenne bien comment – votre prise de poids, le poids du bébé à la naissance, et aussi votre propre risque de devenir diabétique.

Si vous n’avez pas pris assez de poids, on peut par l’enquête nutritionnelle découvrir que vous n’avez l’habitude d’absorber que 1 800 ou 1 700 kilocalories par jour. Ce n’est pas grave, cela explique votre faible prise de poids et l’absence de réserves accumulées ; cela augmente cependant le risque que l’enfant ne pousse pas de façon optimale dans l’utérus. Il va disposer de moins d’énergie venant de vous, sa croissance va ralentir et, à sa naissance, il sera moins grand et nettement plus maigre

 

2.Comment mesurer vos apports ?

Vous pouvez mesurer vous-même vos apports alimentaires en devenant consciente de ce que vous mangez vraiment et il est nécessaire, au moins pour quelques jours, de peser les principaux composants de vos repas, ou d’utiliser les tables des livres de diététique.

Vous pouvez faire un tel exercice avec l’aide d’une diététicienne dont c’est le métier. Elle sera en plus tout à fait capable de vous indiquer si votre ration en vitamines est suffisante, mais surtout elle vous aidera à apporter les correctifs voulus à vos habitudes.

Votre surveillance doit porter d’abord sur votre poids.

 

3.Surveillez vous même votre prise de poids

Il n’est pas nécessaire de vous peser chaque jour. En revanche il est conseillé de se peser une fois par semaine, à la même heure.

Vous pouvez alors établir votre poids idéal.

Les apports alimentaires seront adaptés à vos efforts de la vie quotidienne.

Vous pouvez suivre votre courbe de poids en utilisant un graphique :

  • Vous notez à gauche votre poids habituel avant le début de la grossesse.
  • Vous notez chaque semaine votre poids et tracez votre courbe.

Comment votre alimentation enceinte impacte la santé de votre bébé

Votre manière de manger pendant 9 mois a un fort impact sur le bon déroulement de votre grossesse et sur la santé de votre enfant à naître.

Tout d’abord, en respectant les interdits de la grossesse vous protégez votre enfant de certaines maladies graves.

En effet, la listériose ou la toxoplasmose représentent des dangers mortels pour le fœtus.

Ensuite, en adoptant des menus diversifiés et équilibrés, vous apportez à votre futur bébé tous les nutriments dont il a besoin pour se construire et grandir.

Au premier trimestre (lors de l’organogenèse, c’est-à-dire la formation des organes du bébé), l’embryon se sert directement dans votre assiette.

Pour simplifier :

– Les protéines construisent son organisme et lui permettent de fonctionner.

-Le calcium sert à la formation du squelette et des dents du bébé, mais il réduit aussi les risques d’hypertension et de dépression après l’accouchement chez la mère.

-Les lipides servent à transporter les vitamines, ainsi qu’au développement du cerveau et des cellules nerveuses du bébé.

-Les sucres lui fournissent de l’énergie.

-Les vitamines que vous consommez lui permettent de se développer sans malformations.

 

Aux deuxième et troisième trimestres, le fœtus s’alimente surtout pour grandir et grossir, la majeure partie de ses organes s’étant formée au premier trimestre. Si vous êtes sous- alimentée (parce que vous suivez un régime restrictif par exemple), il risque de naître avec un trop faible poids.

Ce qui sera négatif pour sa vie d’adulte : il risque de rattraper son retard en mangeant plus les premières années de sa vie, de dépasser les courbes et donc, à plus long terme, d’augmenter ses risques de problèmes cardiovasculaires.

De combien augmenter les apports caloriques ?

Habituellement, les besoins caloriques d’une femme, ayant une activité physique moyenne, se situent autour de 2000 kcal par jour.

Maintenant que vous êtes enceinte, vos besoins augmentent de 10 à 15 % en moyenne.

En début de grossesse, le supplément d’énergie doit être de 150 kcal environ par jour au cours du premier trimestre, soit l’équivalent d’une pomme et d’un fromage blanc (pas à o % de matières grasses).

Durant les deux derniers trimestres, il se situe autour de 350 kcal, soit environ deux œufs et deux fruits, correspondant à la quantité d’énergie utilisée pour la croissance du fœtus et de ses annexes (placenta…), et à l’augmentation delà dépense énergétique maternelle.

La différence n’est cependant pas énorme. Il est donc recommandé de suivre une alimentation équilibrée, de garder une activité physique modérée et de laisser votre appétit guider vos besoins énergétiques.

De quoi dépend la croissance de l’enfant avant la naissance ?

Lors de sa conception, l’enfant dans l’utérus est composé de quelques cellules seulement et ne pèse que quelques microgrammes.

A 24 semaines d’absence de règles, il pèse 500 g en moyenne avec des variations individuelles (10 % des enfants pèseront plus de 550 g et 10 % pèseront moins de 450 g).

A 40 semaines, à la date habituelle de votre accouchement, votre bébé pèsera 3 350g si c’est un garçon, 3 250g si c’est une fille. Mais 10 % des garçons pèseront plus de 3 550 g et seuls 10 % pèseront moins de 3 150 g. La même variation est observée pour les filles avec un poids de naissance moyen de 3 100 g.

Le poids de votre enfant à terme dépend de vos prédispositions familiales (génétiques), de la stature de ses deux parents, de son rang dans Tordre de vos différentes grossesses (premier, deuxième ou plus), enfin de son sexe et de votre alimentation.

 

Les prédispositions génétiques

La croissance du bébé dépend de son programme génétique. Les parents petits ont des enfants petits et légers, les parents grands ont des enfants en moyenne plus grands et plus lourds

Mais il est des familles de taille modeste ayant de gros bébés et, à l’inverse, des familles de grands ayant des bébés menus.

Si le gynécologue-accoucheur vous demande votre poids de naissance ainsi que celui de votre mari, ce n’est pas par vaine curiosité, mais parce que cette indication lui permettra de mieux estimer le poids à la naissance

 

Il est d’autres traits de famille qui peuvent avoir de l’importance.

Par exemple, malgré leur taille modeste, les femmes chinoises et vietnamiennes obtiennent de gros bébés, alors que les femmes d’origine africaine, elles, accouchent d’enfants plus minces que ne le laisserait supposer leur taille.

On peut essayer de prédire le poids de votre bébé à venir avant même que vous ne l’ayez conçu, grâce à un calcul incluant les facteurs héréditaires suivants : votre taille, votre poids habituel, votre poids à la naissance et les mêmes éléments chez votre mari.

La stature des parents intervient de deux façons. La première est d’ordre génétique, la taille et le poids des deux parents sont en partie héréditaires.

 

La stature des parents

Les parents de haute taille ont des enfants grands, les parents de petite taille des enfants petits : dans cette relation l’influence du père vaut celle de la mère.

La mère par contre intervient pour une seconde part fort importante. En effet, elle constitue “l’environnement” de l’enfant pendant toute la grossesse. Une femme grande aura de plus grands enfants qu’une femme de petite taille qui propose moins d’apports nutritionnels au fœtus, ce qui est d’ailleurs physiologique.

Le poids de la mère avant la grossesse intervenant dans la prédisposition et dans l’environnement, il aura une grande influence sur le poids de l’enfant à terme.

Le rapport de votre poids à votre stature va devenir un facteur important.

Voici les définitions habituellement utilisées pour définir les femmes “normales”, les femmes “minces” et les femmes “dodues”.

Le classement “poids normal”, “mince” et “dodue” se fait selon l’index de masse corporelle (IMC).

 

Votre poids idéal

 

Bien qu’il soit difficile de définir avec précision ce qu’est un poids “normal” et que cet idéal ait changé avec les années (il peut par ailleurs être très différent d’un pays à l’autre), on dira que vous êtes dans la catégorie des femmes normales (ni maigres, ni dodues) si pour 1,65 m vous pesez entre 53,9 et 59,8 kilogrammes.

Vous noterez qu’il s’agit là d’une norme américaine beaucoup plus tolérante à l’excès de poids que nos propres habitudes.

En France, pour 1,65 m, on dira que vous êtes mince si vous pesez moins de 52 kilogrammes et que vous êtes dodue si vous pesez plus de 60 kilogrammes (BMI = 22).

Poids probable de votre bébé à terme si vous mesurez 1,65 m et selon que vous êtes mince, moyenne ou dodue :

 

 

Vous êtes : Poids espéré à la naissance
pour une prise de poids égale
Mince 3220 g
Moyenne 3350 g
Dodue 3620 g

 

Est-ce un premier bébé ?

Le poids de naissance varie selon qu’il s’agit du premier ou d’un second enfant. Car en effet, pour les deux mêmes géniteurs, le premier bébé pèsera en moyenne 200 g de moins que les suivants.

On ne connaît pas très bien la cause de ce phénomène, mais il semble bien que le premier enfant ait à résoudre le problème compliqué de la tolérance immunitaire (il doit se faire accepter comme un greffon).

Les enfants suivants, s’ils sont du même père, n’auront plus ce problème. En revanche, si une nouvelle grossesse est le fait d’un nouveau père, l’enfant aura les mêmes problèmes de tolérance immunitaire que le premier du père précédent et pèsera moins à la naissance.

 

Le sexe de l’enfant aussi est important

Le sexe de votre futur bébé, également, intervient dans son poids de naissance : 150 g de plus pour les garçons que pour les filles.

Dans les dernières semaines de la grossesse, le fait que votre bébé soit un garçon ou une fille influence sa vitesse de croissance : les garçons ont une vitesse de croissance plus forte que celle des filles. Cela témoigne du rôle, longtemps méconnu, des hormones sexuelles du bébé avant sa naissance.

 

Votre alimentation et votre poids

En fin de grossesse, en cas de réduction des apports nutritionnels de la mère à l’enfant, les garçons souffriront davantage que les filles.

Votre prise de poids influence grandement le poids de naissance de votre bébé.

Mais elle ne dépendra pas que de vous, elle dépend également du bébé et des signaux qu’il produit, qui modifient votre appétit et la façon dont votre organisme utilise ce que vous mangez.

Elle dépend aussi de vos habitudes alimentaires et de vos réactions à la grossesse. Vous allez ainsi mesurer le rôle que vous pourrez jouer pour maîtriser votre prise de poids.

 

Depuis que je suis enceinte, j’ai des envies de certains aliments

Oui, ce que vous ressentez est très fréquent durant la grossesse. Le désir ardent pour un aliment particulier fait indéniablement partie de la grossesse.

En fait, environ 85 % des futures mères avouent avoir une envie irrésistible pour au moins un aliment. Ces fringales ont une intensité irrésistible.

Parmi les aliments les plus réclamés on trouve le chocolat, les agrumes, les cornichons, les chips et les glaces.

Les aversions les plus fortes sont pour le café, le thé, les aliments frits ou gras, très épicés, la viande et les œufs.

Les spécialistes sont toujours perplexes quant aux causes exactes de ces phénomènes : personne ne sait avec certitude s’ils ont un lien avec les changements hormonaux, les questions émotionnelles ou les deux à la fois, il semble que les bouleversements hormonaux puissent avoir un impact puissant sur le goût et l’odorat, mais les spécialistes hésitent à attribuer les envies uniquement aux hormones.

Dois-je contenir mes envies ?

Tout dépend de ce dont vous avez envie. Si certaines femmes enceintes ont des envies irrésistibles de brocolis, d’épinards ou de bananes, la plupart penchent plutôt pour la crème glacée et le chocolat.

Si l’envie de manger du sucre et du gras est trop puissante pour que vous y résistiez, allez-y et faites-vous plaisir à l’occasion, mais pensez aussi aux nutriments dont votre bébé a besoin et essayez de les incorporer à votre dose sucrée ou salée.

Dois-je manger beaucoup de produits laitiers ?

Cela dépend de votre consommation habituelle. Bien que vous puissiez obtenir les mêmes nutriments à partir d’autres groupes d’aliments, les produits laitiers sont d’excellentes sources de calcium, de protéines, de vitamine D et de phosphore – nutriments importants pour le développement des os, des dents, des muscles, du cœur et des nerfs de votre bébé, ainsi que pour la coagulation, visez à manger trois à quatre portions d’aliments riches en calcium par jour pendant la grossesse, suffisamment pour vous en fournir 1 000 mg.

Choisissez des produits laitiers demi-écrémés ou écrémés à chaque fois que vous le pourrez : ils vous apporteront tous les nutriments sans la graisse.

Dois-je viser un certain nombre de calories par jour ?

Il est inutile de manger plus de calories dès maintenant, vous le ferez plus tard dans votre grossesse. Avoir une alimentation équilibrée qui inclut des aliments des principaux groupes es- plus important que de compter les calories.

-Environ 10 % de vos calories devraient provenir de protéines comme la viande, le poisson, les œufs et les légumineuses.

-Environ 35 % devraient vous être apportée* par les produits laitiers comme le beurre et le fromage les huiles et les fruits à coque (graisses).

-Quant au 55 % restants (la majeure partie), elle devrait provenir du pain, des pâtes, des pommes de terre, du riz et des céréales (glucides).

En combien de temps vais-je perdre les kilos accumulés durant la grossesse ?

Vous ne reviendrez certes pas à votre taille d’avant la grossesse avant un certain temps, mais vous allez cependant perdre un nombre significatif de kilos immédiatement après la naissance, lorsque vous aurez perdu le poids de votre bébé et de son système de soutien.

Votre poids continuera aussi à diminuer, car tout au long de la grossesse, vos cellules corporelles ont travaillé dur pour retenir l’eau afin de construire votre volume sanguin et de fabriquer le liquide amniotique, or, maintenant, cet excédent de liquide va être évacué.

Vous allez transpirer plus et produire davantage d’urines que d’habitude dans les jours suivant l’accouchement. Dès la fin de la première semaine, vous aurez perdu environ 1,8 kg d’eau, selon la quantité que vous aviez retenue pendant la grossesse. La rapidité avec laquelle vous allez continuer à perdre du poids dépendra de vos habitudes de vie, comme l’exercice physique et votre alimentation.

Enceinte, dois-je manger pour deux ?

Votre corps devient plus efficace lorsque vous attendez un bébé et il utilise encore mieux l’énergie dérivée de votre alimentation. Une femme moyenne n’a pas besoin de calories supplémentaires pendant les six premiers mois de sa grossesse, et seulement environ 200 de plus par jour pendant les trois derniers mois.

Ce nombre de calories équivaut à : deux tranches de pain complet avec de la margarine ou du beurre ; une pomme de terre en robe des champs avec 28 g de fromage ; ou un morceau de pain et de fromage.

Enceinte, j’ai perdu l’appétit, est-ce normal ?

Dans les premières semaines de la grossesse, votre appétit peut diminuer spectaculairement et vous risquez ne pas avoir envie de faire de vrais repas, surtout si vous souffrez de nausées ou de vomissements.

En milieu de grossesse, votre appétit redeviendra comme avant la grossesse, ou même vous en aurez plus qu’avant, et vers la fin, il aura probablement augmenté, mais vous préférerez peut-être manger peu, mais souvent, à cause des brûlures d’estomac et de la digestion difficile .

La meilleure règle dont il faut se souvenir est qu’il faut manger quand vous avez faim. Vos changements d’appétit ne doivent pas vous inquiéter tant que vous suivez les conseils qu’on vous a donnés sur le type d’aliments que vous devez manger, et que votre bébé pousse bien.

Enceinte, mangez équilibré

Quoi qu’il en soit, ne sautez pas de repas (et sûrement pas le petit déjeuner ) et tachez de manger varié et équilibré tous les jours,

Pour cela, puisez quotidiennement dans chaque famille d’aliment ; mangez au moins cinq fruits et légumes par four et ne délaissez pas les féculents (pâtes, riz, pommes de terre, céréales, légumes secs…).

N’oubliez pas non plus de consommer trois produits laitiers au cours de la journée et optez pour du poisson, ou de la viande ou des œufs, une à deux fois par four. Enfin, n’évitez pas les matières grasses en privilégiant celles d’origine végétale, type huile d’olive, tournesol, noix, colza et huile combinée, en les variant, et de préférence ajoutées crues à vos préparations.

Au quotidien, l’énergie contenue dans votre alimentation vous est apportée par les glucides, les lipides et les protéines. La répartition des différents nutriments conditionne le bon équilibre alimentaire.

 

Pour que votre alimentation soit équilibrée, la répartition doit être comme celle-ci :

Protéines : 12 à 15 % des apports énergétiques totaux

Lipides : 50 à 35 % des apports énergétiques totaux

Glucides : 50 à 55 % des apports énergétiques totaux

Enceinte, quels risques y a t-il à manger des boissons et des yahourts vivants ?

Beaucoup de femmes pensent que les yaourts aux bactéries vivantes ou « bio », ou ceux qui contiennent des bactéries pro biotiques sont dangereux pendant la grossesse.

Cela est faux : on peut manger toutes les sortes de yaourts pendant la grossesse.

Les boissons pro biotiques, le fromage frais, la crème fraîche et la fleurette sont également sans danger. Vous préférerez peut-être choisir des yaourts à 0 % plutôt qu’entiers, car ils contiennent tout autant de calcium, mais, par contre, faites attention à leur teneur en sucre, car certains sont vraiment très sucrés.

Pour changer des yaourts parfumés, mangez des yaourts nature avec un peu de miel ou de confiture.

Enceinte, quels risques y a t-il à manger des oeufs mollets ou crus ?

Manger des œufs mollets ou crus n’est pas recommandé pendant la grossesse à cause du léger risque qu’ils soient contaminés par des salmonelles (bactéries). Les œufs qui ont été cuits jusqu’à ce que le jaune et le blanc soient solides ne présentent aucun danger, il vaut mieux éviter les sorbets, les meringues, les mousses et les mayonnaises faits à la maison, puisqu’en général les œufs crus entrent dans leur composition.

La mayonnaise du commerce étant fabriquée avec des œufs pasteurisés, on peut en consommer durant la grossesse.

Enceinte, quels risques y a t-il à manger des plats industriels ?

Les plats tout prêts sont généralement sans danger, à condition de suivre les instructions pour les réchauffer correctement. En effet, les plats industriels et les volailles précuites sont susceptibles d’avoir été contaminés par la bactérie listéria dont les germes peuvent se multiplier, même à faible température, dans les bacs à surgelés des supermarchés ou à l’intérieur de votre réfrigérateur.

Rapportez chez vous les aliments surgelés de préférence dans un sac isotherme, car s’ils se réchauffent trop pendant le transport, les bactéries sont susceptibles de se multiplier. La température de votre réfrigérateur doit être comprise entre 0 et 4 °C. Et n’oubliez pas de toujours utiliser les aliments avant leur date de péremption.

Enceinte, quels risques y a t-il à manger du thon ?

L’agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments recommande aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’à celles qui cherchent à faire un enfant, de consommer du poisson au moins deux fois par semaine, tout en veillant à diversifier les espèces de poisson consommées et à limiter leur consommation de thon.

Elles ne devraient pas manger plus de deux boîtes de thon ou un steak de thon frais par semaine (poids net égoutté 140 g pour les boîtes, et 140 g de steak cuit, ou 170 g cru), ce qui représente 6 sandwiches au pain de mie au thon ou trois salades au thon par semaine. On leur donne ce conseil, car le thon contient du mercure, lequel, à un taux élevé, pourrait affecter le développement du système nerveux du bébé. Pour la même raison, évitez de consommer des daurades, du requin, de l’espadon et du marlin.

Est-ce que je dois prendre un supplément prénatal ?

Dans un monde idéal – sans nausées ni dégoûts alimentaires – une alimentation équilibrée suffirait à satisfaire tous les besoins d’une future maman.

Mais, dans le monde réel, un supplément en vitamines et minéraux peut s’avérer une bonne assurance pour satisfaire ses besoins nutritionnels. N’oubliez pas cependant, qu’il est tout aussi nocif d’ingérer trop de suppléments que trop peu.

Demandez conseil à votre gynécologue ou à votre pharmacien, pour savoir quel supplément vitaminé vous devez prendre.

Faut il que j’adapte mon régime végétarien pendant la grossesse ?

Pendant la grossesse, votre corps a besoin d’un peu plus de protéines, qu’on peut se procurer facilement en suivant un régime végétarien sain et varié.

Toutefois, il faut vous assurer que vous ingérez suffisamment de fer et de calcium. Essayez de manger des aliments ou des boissons contenant de la vitamine C lorsque vous prenez un repas lourd en fer pour en aider l’absorption.

Évitez de consommer de la caféine en même temps que des aliments riches en fer, car elle réduit aussi son absorption. Les meilleures sources de calcium sont les produits laitiers. Visez trois portions par jour.

Si vous ne mangez pas de produits laitiers, il est conseillé de prendre un supplément.

Faut il que je me soucie de la teneur en graisse de mon alimentation ?

Oui, il faut faire attention à ce que les graisses de votre alimentation, les lipides, ne représentent pas plus de 30 % de vos calories journalières, mais ne culpabilisez toutefois pas si vous vous permettez à l’occasion un sac de chips ou un croissant au beurre : vous pourrez vous rattraper en essayant de manger moins gras le lendemain.

Essayez de prendre quatre portions de lipides par jour. L’idéal serait d’employer des graisses mono-insaturées (huiles d’olive, de colza et d’arachide et fruits à coque [noix, noisettes…]), et leurs beurres (beurre de cacahuète) ou les graisses polyinsaturées, lesquelles comprennent les acides gras oméga-3 qu’on trouve dans certains poissons gras comme les sardines, les maquereaux et les harengs.

Les graisses à éviter sont les graisses saturées qu’on trouve dans les viandes très grasses et le lait entier (les laits écrémés et demi-écrémés vous apportent suffisamment de calcium), et les graisses hydrogénées trouvées dans les margarines, les biscuits, les chips et de nombreux plats tout préparés.

J’ai peur de trop grossir, qu’est ce qui est normal ?

Chaque femme étant unique, il est impossible d’estimer le poids que vous allez prendre. Toutefois on prend environ 11 kg en moyenne, mais votre gain de poids dépendra de votre poids ou, plus précisément, de votre indice de masse corporelle (IMC) avant votre grossesse .

Il est important d’accepter l’idée que vous allez prendre du poids. C’est inévitable, car votre corps change afin de donner le meilleur départ possible dans la vie à votre bébé.

N’oubliez pas que la plupart de ces kilos proviennent de votre bébé et de son système de soutien.

J’ai toujours été en surchage pondérale, puis je faire un régime ?

Il n’est pas bon de faire un régime pendant la grossesse. Si vous êtes déjà obèse, vous devriez essayer de ne pas prendre trop de poids, car grossir pourrait augmenter votre risque d’avoir de l’hypertension artérielle et mettre au monde un gros bébé.

Toutefois, la recherche a montré qu’un régime basses calories ne réduit aucunement les chances d’une femme obèse enceinte d’avoir de l’hypertension ou une toxémie gravidique. Un tel régime ne profitera pas à votre futur bébé non plus.

Demandez plutôt conseil à votre médecin ou à votre sage-femme pour savoir comment vous alimenter correctement afin de ne pas prendre trop de poids, tout en restant, ainsi que votre bébé, heureuse et en bonne santé, il est bien plus important de s’en tenir à une alimentation normale et bien équilibrée et de se contenter de bannir les biscuits, gâteaux, et autres bonbons et crèmes glacées qui ne sont pas très nutritifs.

J’ai toujours eu des problèmes de poids, comment gérer les kilos ?

Si vous vous êtes battue par le passé avec vos kilos ou votre image corporelle, il vous sera difficile d’accepter qu’il soit normal de prendre du poids maintenant, est également normal de s’inquiéter lorsque le chiffre indiqué par la balance grimpe, mais le poids que vous prenez pendant la grossesse est vital à la santé de votre bébé.

En fait, ne pas prendre suffisamment de poids augmente les risques que votre bébé n’en prenne pas assez non plus et naisse avant terme.

Je me suis saoulée sans savoir que j’étais enceinte, cela va t-il nuire à mon bébé ?

Cette inquiétude est fréquente, car la plupart des femmes ne réalisent pas qu’elles sont enceintes avant plusieurs semaines. Il est peu probable qu’un verre de trop un certain jour, aura affecté votre futur bébé, mais à présent, faites bien attention à suivre les conseils ci-dessous. L’Académie de Médecine souligne que le risque est commun à toutes les variétés de boissons alcoolisées (vin, bière, cidre, spiritueux, etc.) et qu’il existe même lors de consommations ponctuelles.

Je ne digère ni les fruits ni les légumes

Essayez de boire vos fruits et légumes sous forme de jus.Vous pouvez acheter un mixer et les faire vous même.Si rien ne marche,prenez un supplément prénatal et réessayez les fruits et les légumes quelques semaines plus tard si votre estomac va mieux.

Je prends un supplément , mais je suis toujours malade

Prenez votre supplément au cours d’un repas ou avec un encas pour réduire les risques d’être malade. Si vous vous sentez particulièrement nauséeuse le matin, prenez votre supplément plus tard dans la journée ou avant d’aller vous coucher, ou coupez- le en deux et prenez les moitiés à plusieurs heures d’intervalle.

Si rien ne marche, arrêtez d’en prendre pour l’instant et assurez-vous que votre alimentation vous apporte les nutriments de base dont vous avez besoin (voir ci-dessus). Parlez de ce problème à votre sage-femme lors de votre prochaine visite prénatale.

Je souffre de troubles de l’alimentation.Cela va t-il affecter mon bébé ?

Il est particulièrement important qu’on vous épaule en matière de poids et de nutrition pendant la grossesse si vous souffrez de troubles de l’alimentation. Non seulement vous et votre bébé avez plus de risques de complications, mais vous pouvez aussi avoir besoin qu’on vous aide à mettre fin à votre façon malsaine de vous nourrir, laquelle perdure vraisemblablement depuis des années. Si vous êtes trop maigre lors de la conception de votre bébé, vous allez entamer votre grossesse avec un handicap, car vous risquez de n’avoir pas suffisamment de réserves de graisse pour la grossesse.

Certaines études font un lien entre maigreur à la conception et risque accru de naissance prématurée ou poids de naissance trop faible, mais d’autres indiquent qu’il n’y a pas de risque si vous prenez suffisamment de poids pendant votre grossesse. Alors employez-vous, avec celles qui s’occupent de vous, à dresser un plan sain de prise de poids et d’alimentation. On vous enverra peut-être chez un nutritionniste pour que vous receviez l’aide d’un spécialiste.

Je suis accro à la caféine, puis je commencer ma journée avec un café ?

Oui, vous pouvez toujours savourer vos boissons favorites à la caféine, si toutefois vous n’en consommer pas trop. La Food Standard Agency, équivalent américain de l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) recommande aux femmes CE ne pas prendre plus de 300 mg de caféine par jour pendant leur grossesse, ce qui représente l’équivalent de trois grandes tasses de café instantané, six tasses de thé, ou huit canettes de cola par jour.

Des quantités modérées de caféine ne représentent pas de danger pour vous ni pour votre futur bébé, mais certaines femmes préfèrent se passer totalement de caféine, en remplaçant le café frais par de l’instantané, ou en infusant leur thé moins longtemps. N’oubliez pas que le chocolat contient aussi de la caféine, et certaines boissons hautement énergétiques en contiennent également de grandes quantités.

Je suis diabétique, dois-je faire attention à mon alimentation ?

Oui, il est particulièrement important que vous entamiez votre grossesse avec un IMC normal.

Les bébés nés de mères diabétiques peuvent devenir très grands et ils courent un risque si le taux de sucre n’est pas maintenu à un niveau stable.

Demandez conseil à vos soignants sur la meilleure alimentation possible pour que vous et votre bébé soyez en bonne santé.

La plupart des maternités des hôpitaux ont une équipe de médecins et d’infirmières spécialisés dans le traitement des femmes enceintes diabétiques.

L’importance de boire de l’eau pendant la grossesse

Aucun de vos organes ne pourrait fonctionner sans eau, et votre corps en utilise encore plus pendant la grossesse. Il en a besoin, entre autres, pour fabriquer le plasma indispensable à votre volume sanguin qui augmente, et pour former le liquide amniotique qui baigne et protège votre bébé en développement.

Vous avez également besoin d’eau pour vous aider à éliminer les déchets, ce qui peut contribuer à éviter les infections de la vessie. Si vous buvez beaucoup d’eau, votre urine restera diluée et vous urinerez plus souvent, ce qui réduira le risque d’accumulation et de multiplication des bactéries autour de votre vessie. De plus, boire beaucoup d’eau peut prévenir la constipation et les hémorroïdes ,les deux étant fréquentes pendant la grossesse.

C’est peut-être difficile à croire, mais plus vous boirez d’eau pendant votre grossesse, moins votre corps en retiendra, et ainsi vous serez moins sujette au gonflement des mains et des pieds.

L’importance de l’alimentation pendant la grossesse

Votre alimentation contribue à la bonne réussite de votre grossesse.

Dès le début de votre grossesse, en dehors des nausées pouvant vous gêner pendant deux mois, votre appétit va augmenter, entraînant une prise de poids qui permettra la bonne adaptation de votre organisme aux besoins de l’enfant en gestation.

Cette adaptation se fait le plus souvent de manière équilibrée et parfaite.

Il faut savoir toutefois en reconnaître les écarts afin de pouvoir les gérer en changeant un peu vos habitudes alimentaires.

 

L’importante des trois repas complets par jour

Pour apporter à votre corps l’énergie dont vous avez besoin pour vous et votre bébé, l’idéal est de prendre trois repas complets par jour, en y ajoutant, selon votre désir, une ou deux collations, correspondant par exemple (pour faire simple) à un fruit ou une compote de pomme, un verre de lait ou un yaourt et un produit céréalier.

Vous éviterez ainsi les fringales et les risques d’hypoglycémie.

Mangez de façon régulière pour prévenir les baisses d’énergie en cours de matinée, votre taux de sucre dans le sang (aussi appelé glycémie) sera plus stable.

La caféine et ses effets

La consommation excessive de caféine (au-delà de 400 mg par jour, soit 1 expresso, 2 tasses de café ou encore 5 canettes de Coca) pourrait augmenter fortement les risques de fausse couche, mais aussi avoir une incidence sur le poids de naissance du bébé par augmentation du risque «retard de croissance intra-utérine ».

 

La check liste alimentation de début de grossesse

Les étapes pour bien démarrer votre régime spécial grossesse :

  • Investissez dans un bloc-notes pour inscrire vos habitudes alimentaires (une page par jour).
  • Calculez votre indice de  masse corporelle une bonne fois pour toutes et notez-le dans votre calepin.
  • Vérifiez l’état de votre balance et choisissez un jour pour vous peser chaque semaine» la même heure et dans les mêmes conditions.

La sécurité sanitaire enceinte

Il Importe d’être particulièrement vigilante quant à l’hygiène dès que vous envisagez une grossesse. Cela vous permettra de prévenir la plupart des risques d’infection. Certains gestes simples y contribuent largement : se laver les mains au savon plusieurs fois par jour, notamment après être allé aux toilettes, après avoir touché un chat, sa litière, ou tout animal.

De même, il importe de respecter méticuleusement les règles d’hygiène dans la cuisine :

  • Votre réfrigérateur et votre congélateur doivent faire l’objet de toutes vos attentions. Astreignez-vous à un grand nettoyage tous les quinze jours (avec du liquide vaisselle, de l’eau de javel diluée). Respectez également la chaîne du froid en utilisant une glacière quand vous faites vos courses et assurez-vous que la température de votre réfrigérateur est suffisamment basse (2 °C pour la zone la plus froide). Mettez également un thermomètre dans votre congélateur (-18 °C).
  • Conservez les aliments dans des récipients hermétiquement fermés ou recouverts d’un film plastique au réfrigérateur, et ne gardez pas plus de deux /trois jours les restes.
  • Vérifiez les dates de péremption des aliments avant de les consommer.
  • Pensez enfin à cuire à cœur les aliments d’origine animale que vous consommez (viande, poisson ou oeuf) pour éviter les risques de contamination.

La vitamine A

Vous pensez probablement que la vitamine A est essentielle pour vous et votre bébé, et non quelque chose à éviter.

C’est partiellement vrai. Bien qu’qu’elle soit nécessaire durant la grossesse, de très hauts taux de vitamine A sont associés à un risque accru d’anomalies congénitales.

Les femmes enceintes ne doivent donc pas prendre de suppléments vitaminiques contenu de la vitamine A.

Le foie et les aliments dérivés, y compris les huiles de foie de poisson et les pâtés, peuvent avoir une teneur élevée en vitamine A et devraient être évités.

Vous obtiendrez toute la vitamine A requise dans une alimentation équilibrée comprenant des produits laitiers, des carottes, des œufs et des légumes verts feuillus. Si vous devez prendre un supplément vitaminique, choisissez -en un conçu pour les femmes enceintes et dépourvu de vitamine A.

 

Le diabete gestationnel

Définition

On dit qu’il y a un diabète gestationnel (ou provoqué par la grossesse) quand surviennent, le plus souvent après six mois de grossesse, des signes de la maladie appelée diabète (sucre dans les urines, trop de sucre dans le sang après un repas, trop de sucre dans le sang à jeun) et que tout va revenir à la normale après la fin de la grossesse.

Si lors d’un examen systématique d’urine, on trouve du sucre, on vous fera faire un dosage sanguin et selon le résultat de celui-ci, on pourra vous guider. Il suffit souvent d’une réduction de vos apports alimentaires pour faire disparaître les signes de diabète. Sinon l’équipe médicale peut décider de vous donner de l’insuline (à petites doses) et cela ne sera plus nécessaire après l’accouchement.

Comment vivre avec ?

Si vous avez du diabète gestationnel, suivez un plan d’alimentation spécifique afin de maîtriser votre taux de sucre. Une diététicienne calculera combien de calories vous avez besoin par jour, puis elle vous enseignera comment mesurer vos portions et équilibrer vos repas avec exactement les bonnes quantités de protéines, glucides et lipides. Elle examinera aussi attentivement votre alimentation actuelle.

Les cinq points importants

Il faut se souvenir de cinq points importants : manger varié, ne pas sauter de repas, prendre un bon petit-déjeuner, manger beaucoup d’aliments riches en fibres et limiter sa prise d’aliments et de boissons sucrés. Si les changements diététiques ne suffisent pas à maintenir le sucre dans votre sang à un niveau acceptable, il vous faudra prendre de l’insuline sous surveillance médicale.

Le retour à un poids normal après l’accouchement

Après l’accouchement, si vous allaitez, les mêmes conditions hormonales de maintien d’un poids plus élevé persistent et favorisent l’allaitement. Dès que vous avez fini d’allaiter ou dès que vous commencez à diminuer le rythme des tétées, il est important que vous commenciez un régime restrictif pour retrouver votre poids habituel. Il faut faire vite et assez strict pour éviter de garder deux kilogrammes ou plus à chaque grossesse (ou même bien plus !)

Si vous avez déjà dû faire un régime sévère pour éviter une obésité, il est vraiment temps de vous remettre à ce même régime sévère aussi longtemps que nécessaire, juqu’au retour à votre poids d’avant la grossesse.

Les aliments interdits pendant la grossesse

Deux grandes catégories d’aliments sont interdits :

LES VIANDES ET POISSONS CRUS OU PEU CUITS

Hachis, carpaccios mais aussi poissons et viandes seulement saisis présentent pour vous des dangers. Idem pour le tarama, le surimi ou encore les crustacés crus (huîtres, carpaccio de noix de Saint-Jacques…), en ce qui concerne les charcuteries (saucisson, pâté, rillettes, foie gras, Jambon, viande marinée ou fumée) et les poissons fumés ou marinés, ainsi que les rillettes de poisson, veillez à choisir des produits préemballés.

Autrement dit, évitez l’artisan du coin, le rayon traiteur et tous les produits à la coupe. Cela pour être sûr des bonnes conditions de conservation. N’oubliez pas les aliments qui contiennent des interdits : le riz cantonais (jambon)…

 

LES FROMAGES A PATE MOLLE ET LES DESSERTS AUX ŒUFS CRUS

Tous les fromages à pâte molle, à croûte fleurie (camembert, brie…) ou lavée (munster, pont-l’évêque…), surtout s’ils sont au lait cru (non pasteurisé), et évidemment le lait cru lui-même vous sont interdits.

Même règle pour le fromage râpé en sachet. Pour les autres fromages, abstenez-vous seulement de manger les croûtes ! Et choisissez des fromages sous vide (jamais à la coupe). En ce qui concerne les desserts, vous devez éviter les préparations à base d’œufs crus (mousse, crème brûlée, crème aux œufs, pâtisseries fourrées à la crème pâtissière, sabayon, gratin de fruits bûche de Noël…). Ce dernier conseil vaut surtout pour les produits maison.

 

Pendant votre grossesse, vous devriez éviter de manger :

  • Des fruits de mer crus, comme les huîtres ou ies sushis crus.
  • Du requin, de l’espadon et du thon.
  • Des fromages avec croûte blanche comme le brie et le camembert, et les bleus.
  • Du pâté, des viandes, de la volaille et des œufs crus ou bleus, (faites cuire toutes les viandes jusqu’à ce qu’il ne reste plus de rose, et les œufs jusqu’à ce qu’ils soient durs). Tous sont des sources potentielles de bactéries qui pourraient nuire à votre bébé.
  • Du foie et ses produits dérivés (pâté, saucisses), car ils pourraient contenir trop de la forme rétinol de la vitamine A, dont une trop grande quantité pourrait être nocive pour le développement de votre bébé.
  • Les cacahuètes (arachides) et les aliments qui en contiennent, si vous, votre compagnon ou l’un de vos autres enfants souffrez d’allergies.

Cela pourra éviter que votre bébé développe une allergie aux arachides.

Les besoins particuliers pendant la grossesse

LE CALCIUM

Vous avez besoin, pour vous et pour l’enfant, d’augmenter nettement votre ration de calcium pendant la grossesse. Il est suffisant d’augmenter le lait ou les fromages, qu’il faut consommer à chaque repas (lait, yaourts, fromage). Si vous n’aimez pas les produits laitiers, l’équipe médicale vous prescrira un supplément sous forme de médicament.

Le lait et les laitages restent la principale source d’apport en vitamines A, B2 et B12.

 

LA VITAMINE D

La vitamine D permet l’utilisation du calcium de votre alimentation pour consolider vos réserves et vous rendre capable de fournir ce dont votre enfant a besoin pour réaliser des os bien solides.

La vitamine D est fabriquée par votre peau sous l’effet des rayons du soleil en été, mais en hiver, un complément vous est nécessaire, soit quelques gouttes par jour, soit 1 ampoule 1 fois tous les trois mois.

 

LE FER ET LES FOLATES

L’alimentation habituelle ne contient pas assez de fer pour faire face à vos besoins (qui augmentent pour constituer le surplus de sang nécessaire pour la grossesse) et à ceux de votre enfant.

L’alimentation habituelle ne suffit pas à vous apporter le fer nécessaire.

Il est nécessaire que vous complétiez vos apports par une supplémentation de 20 à 50 mg de fer par jour, sous forme de comprimés dans la 2e moitié de la grossesse. Vous réduirez ainsi votre propre risque d’anémie due à la grossesse, votre propre risque de besoin de transfusion de sang si votre accouchement entraîne un saignement et vous apporterez des sérieuses réserves de fer à vos enfants.

Vos réserves en fer sont particulièrement basses si le temps écoulé depuis une précédente grossesse est court (moins de 1 an), si vous avez des règles abondantes, ou si votre régime habituel est pauvre en viandes rouges (évidemment encore plus si vous êtes végétarienne).

La vitamine B9 (acide folique) est considérée comme nécessaire à votre organisme pendant la grossesse et on peut associer le fer et la vitamine B9. Un supplément d’acide folique est particulièrement nécessaire (avant même le début de la grossesse) chez les femmes prenant des médicaments anti-épileptiques et pour éviter chez les femmes prédisposées certaines malformations du fœtus.

Les conséquences d’un mauvais équilibre alimentaire pendant la grossesse

Le rappel des normes

Le poids du bébé est considéré de près à la naissance, les pédiatres font très attention aux bébés trop maigres et aux bébés trop gros.

A terme, on regardera avec attention les bébés de moins de 2500 g, ou ceux de plus de 4000 g. De façon plus habituelle, on dira qu’il est :

hypotrophe, c’est-à-dire mal nourri, s’il fait partie du groupe de 10 % des bébés les plus maigres (on dit en dessous du 10e percentile) de la répartition des poids de naissance pour cette semaine de grossesse.

hypertrophe, c’est-à-dire trop bien nourri, s’il fait partie des 10 % les plus gros (on dit au dessus du 90e percentile) de distribution des poids des enfants pour cette semaine de grossesse.

Les bébés, après la naissance, doivent attendre que s’installe l’allaitement (efficace à partir du troisième jour après l’accouchement). Ils sont parfaitement préparés pour cette attente.

Ils vont utiliser leurs réserves spéciales (graisses) qui sont disponibles très vite et ils vont normalement perdre environ 10 % de leur poids de naissance. Ceci est tout à fait normal chez les bébés convenablement nourris pendant leur vie avant la naissance.

 

Les bébés trop maigres

A la naissance, ils arrivent sans un gramme de graisse, ce n’est pas très grave en soi, mais ils ne disposent pas des réserves énergétiques des bébés bien nourris.

Après la naissance, ce manque de réserves graisseuses fait qu’ils vont utiliser trop vite les sucres (seules réserves dont ils disposent), ce qui explique qu’ils risquent de souffrir d’une hypoglycémie (manque de sucre) en attendant l’allaitement maternel. Il faut éviter cette hypoglycémie en offrant au bébé un apport d’aliments rapidement après la naissance.

Mais ces fœtus mal nourris sont surtout en danger pendant la grossesse. Ces bébés peuvent en souffrir avant la naissance et c’est cela qui peut être plus préoccupant.

La carence d’apport crée une restriction qui retarde la prise de poids. Si elle est plus prononcée, la carence peut restreindre la taille de l’enfant, mais n’affecte pas d’habitude la croissance de la tête et du cerveau.

Les enfants hypotrophes (mal nourris) sont plus exposés aux problèmes que ceux dont la croissance est normale. Ils vont moins bien supporter les efforts d’adaptation de l’accouchement. Ils peuvent, dans les cas les plus sévères, en souffrir avant la naissance si la restriction est telle qu’elle diminue la circulation sanguine du bébé (on peut mesurer cette dernière par les techniques Doppler en échographie). Il faudra dans les cas les plus sévères intervenir avant que la restriction de la circulation sanguine du bébé ne mette son cerveau en danger. Il peut arriver que la naissance du bébé soit très altérée. On peut alors craindre pour sa vie et il peut être nécessaire de lui proposer une sortie accélérée par un accouchement provoqué ou une césarienne

Après la naissance, ces enfants soumis à un régime restrictif trop sévère, vont rattraper progressivement les enfants qui sont nés avec un poids normal. Ce rattrapage va durer d’autant plus longtemps que la privation a été importante. Il peut prendre plusieurs années. Ils vont rester pendant longtemps plus petits et plus minces que les enfants du même âge. A 20 ans, ils seront par contre mieux protégés contre l’obésité.

 

Les bébés trop gros

Ils arrivent à la naissance très dodus. C’est un plaisir de les regarder, mais ils peuvent être trop gros pour passer facilement lors de l’accouchement (les bébés de plus de quatre kilogrammes ont une naissance plus difficile).

Si la croissance de votre enfant est très importante, on cherchera avec encore plus d’attention si vous n’avez pas constitué un diabète de grossesse. Dans ce cas, vous ferez l’objet d’une prise en charge très attentive avec des conseils nutritionnels ou un traitement plus important et, éventuellement de petites doses d’insuline.

Les leviers pour agir sur votre poids enceinte

Votre activité physique au travail

Votre activité physique au travail peut être d’importance très variable. Peu de femmes ont aujourd’hui des métiers physiquement très difficiles, mais votre dépense d’énergie sera nettement plus élevée si vous travaillez debout que si vous travaillez assise.

Les apports alimentaires seront adaptés à vos efforts de la vie quotidienne.

 

Le sport

Le sport peut être une source importante de dépense d’énergie, en particulier s’il s’agit de course de fond.

Pour une même alimentation, les femmes qui continuent à courir prendront moins de poids pendant leur grossesse. Elles auront donc des enfants plus petits à la naissance.

En conséquence, si vous continuez votre sport et vos efforts physiques pendant la grossesse, il faut augmenter vos apports caloriques.

 

Votre alimentation

Votre alimentation est sous votre autorité. Vous pouvez soit réduire, soit augmenter votre ration habituelle. Encore faut-il que vous ayez des critères d’appréciation.

La règle est, vous l’avez vue, que la plupart des femmes enceintes s’adaptent toutes seules très bien aux besoins de la grossesse en augmentant très peu leur ration alimentaire.

Il n’est pas question de manger pour deux.

La grossesse peut être l’occasion de mieux connaître votre alimentation habituelle et de mesurer la quantité de vos apports et les équilibres de votre nutrition.

Les nutriments et vitamines dont vous aurez besoin enceinte

 

NUTRIMENT QUANTITÉ

(RECOMMANDÉE PAR JOUR)

FONCTION

BONNES SOURCES

CALCIUM 800 mg Aide votre bébé à développer des os et des dents solides, des nerfs, un cœur et des muscles sains. Développe aussi le rythme cardiaque et la coagulation •   Produits laitiers : lait et yaourt

•   Épinards et autres légumes verts

•   Haricots et grains de sésame

•   Fruits secs

•   Produits à la farine blanche

•   Céréales fortifiées pour le petit- déjeuner

CUIVRE 1,2 mg Aide à former le cœur, le squelette et le système nerveux ainsi que les vaisseaux sanguins du bébé •   Légumes verts

•   Poisson, foie et fruits à coque

•   Céréales et produits céréaliers

FER 14,8 mg Profite à votre bébé en fabriquant des globules rouges, en fournissant de l’oxygène aux cellules pour l’énergie et la croissance ainsi que pour le développement des os et des dents • Viande, surtout rouge

• Pilchards

• Haricots et lentilles

•  Œufs

• Fruits à coque

• Pain, céréales fortifiées, pâtes

• Légumes verts et fruits secs

MAGNÉSIUM 70 mg Aide votre bébé à développer des os et des dents robustes, régule l’insuline et le taux de sucre dans le sang ; construit et répare les tissus •   Légumes verts à feuilles (épinards) et fruits à coque

•   Pain

•   Poisson et viande

•   Produits laitiers (lait et yaourts)

ZINC 7 mg important pour la croissance, la cicatrisation des blessures et pour le système immunitaire •   Viandes maigres et volaille

•   Œufs et produits laitiers

•   Céréales complètes

•   Haricots et fruits à coque

ACIDE

FOLIQUE

300 mcg plus 400 mcg de supplément avant la conception et pendant les trois premiers mois de la grossesse Aide à réduire le risque de défaut de tube neural, comme le spina-bifida. Aide aussi à former les globules rouges • Légumes verts à feuilles

• Petits pois et pois chiches

• Extraits de levure

• Riz complet

•  Oranges et bananes

• Céréales fortifiées et pain

 

 

NUTRIMENT

QUANTITÉ

(RECOMMANDÉE PAR JOUR)

FONCTION

BONNES SOURCES

RIBO

FLAVINE

7,74 mg Stimule la croissance, une bonne vue et une peau saine. Indispensable pour le développement des os, des muscles et des nerfs de votre bébé • Produits laitiers et œufs

• Viandes et rognons

• Champignons et légumes verts

• Extraits de levure et de viande

• Pain et céréales enrichis

THIAMINE 0,9 mg Transforme les glucides en énergie ; essentielle pour le développement cérébral de votre bébé • Porc

• Viande et extraits de levure (Marmite)

• Œufs et lait

•  Pain blanc et céréales de petit- déjeuner

VITAMINE A 700 mcg Importante pour la croissance cellulaire, le développement des yeux et la résistance à l’infection •   Abats (les femmes enceintes ne doivent pas manger de foie ou de produits dérivés)

•  Jaune d’œuf

•   Beurre et margarine

•   Carottes

•   Légumes verts

VITAMINE B6 0,96 mg Aide le métabolisme des protéines, des graisses et des glucides. Permet de former les globules rouges et de développer le cerveau et le système nerveux • Bananes et pastèque

• Brocolis et épinards

• Viande rouge

• Poisson

• Volaille

VITAMINE C 50 mg Indispensable pour la réparation des tissus et la production de collagène. Contribue à la croissance et renforce les os et les dents •   La plupart des fruits et des légumes

•   Les plus riches sont les poivrons verts, le chou-fleur, le brocoli,

le chou, les fraises, les agrumes et les pommes de terre

VITAMINE D 10 mcg Aide à construire les os et les dents •  En France, aller à l’extérieur au soleil pendant quelques instants entre 7 7 heures et 15 heures pendant l’été devrait apporter suffisamment de vitamine D pour durer pendant l’hiver.

•  Dans l’alimentation, les sources sont les poissons gras, les œufs, la margarine et le lait fortifié

VITAMINE

B12

40 mcg Pour les globules rouges et la formation des cellules nerveuses • viandes rouges

• Lait

• Œufs

 

 

 

Les règles d’hygiène dans la cuisine pendant la grossesse

Elles découlent directement des risques de contracter la listériose et/ou la toxoplasmose, et concernent toutes les futures mamans.

  1. Cuire suffisamment la viande (le cœur doit être au moins rose), Ie poisson et les œufs.
  2. Nettoyer soigneusement les légumes et les fruits sous l’eau avant de les consommer. Si c’est impossible (au restaurant par exemple), éplucher ses aliments. Conserver les fruits et légumes non lavés dans un bac séparé du réfrigérateur.
  3. S’astreindre à un grand nettoyage (avec du liquide vaisselle, une goutte de Javel et de l’eau tiède) du réfrigérateur et du congélateur tous les 15 jours.
  4. Vérifier la date de péremption des aliments avant de les consommer.

Les règles d’or du 1er trimestre

  • Consommez les viandes, les poissons et les œufs seutmeni lorsqu’ils ont été cuits.
  • Lavez soigneusement vos fruits et légumes,
  • Interdisez-vous les fromages â pâte molle et toutes les bois* sons alcooliques, sans exception.
  • Respectez les règles d’hygiène dans la cuisine (chaîne du froid notamment).
  • Limitez votre consommation de caféine (2 cafés par jou< maximum) et de soja (pas plus de 1 produit par jour),
  • Fractionnez votre alimentation pour éviter les nausées,
  • Choisissez des aliments faciles â digérer et riches en vitamines.
  • Continuez le sport si vous en avez la possibilité.
  • Respectez votre prescription d’acide folique.
  • Consultez en cas de perte ou de signes de carence (fatigue, vertiges…)

Les règles d’or du 2ème trimestre

  • Cédez à vos envies. Au deuxième trimestre, vous êtes souvent victime des fameuses envies de la grossesse. Ne diabolisez pas les aliments qui vous font saliver! Au contraire, craquez de temps en temps sans culpabiliser, mais en restant toujours un peu raisonnable (prenez une petite part, accompagnez d’un mets plus léger, faites une balade en plus.»).
  • Grignotez malin. Plusieurs facteurs peuvent vous pousser à grignoter. Qu’à cela ne tienne, grignotez intelligent sans vous prendre la tête ! Mieux vaut ne pas arriver affamée à table… Les bons réflexes : crudités, fruits, laitages et protéines maigres, mais aussi tisanes à gogo.
  • Traquez les mauvaises graisses. Le moyen le plus sûr de les éviter : mangez des produits frais et cuisinez vous-même. Vous aurez alors la possibilité d’évaluer les quantités et les types de matières grasses utilisées.
  • Prenez soin de votre corps. Cette silhouette arrondie, cette volumineuse poitrine peuvent vous donner des complexes.
  • Restez active. Piège numéro un du deuxième trimestre : profiter du bien-être et oublier la notion d’effort. Vous ne pouvez certes pas monter trois packs d’eau au sixième étage, mais rien ne vous empêche d’assister à votre cours d’aquagym…

Les règles d’or du 3ème trimestre

  • Combattez votre stress ! C’est le grand ennemi de la balance, celui qui pousse à la consommation excessive de chocolat… À la veille de devenir mère, c’est pourtant bien normal de perdre ses moyens. Trouvez donc les solutions les mieux adaptées à votre tempérament : sport, homéopathie, discussion avec d’autres mamans, repos… Chacune ses techniques pour retrouver son calme.
  • Ne vous laissez pas envahir par les troubles digestifs et circulatoires. Ils minent le moral et la forme de la majorité des futures mamans au dernier trimestre. Pire, ils démotivent pour manger sain et bouger, et favorisent donc la prise de poids ! Bref, usez et abusez de votre bon sens pour digérer en paix.

Les substances toxiques pour le bébé

La cigarette

Fumer pendant la grossesse a des conséquences néfastes pour l’enfant. Les effets sont mesurables même si la ration quotidienne de cigarettes est modérée, mais au dessus de dix cigarettes par jour, les effets sont importants. Ils le seront davantage pour les fumeuses de plus de vingt cigarettes par jour.

Le plus grand danger est (risque multiplié par 10) cet accident majeur de grossesse que représente le détachement brutal et avant terme du placenta. Cet accident est vraiment rare chez les non fumeuses (un pour mille grossesses). Il peut entraîner la mort immédiate de l’enfant dans l’utérus et un saignement brutal qui met la vie de la mère en danger.

Mais l’effet toxique du tabac se manifeste pour tous les bébés de mères fumeuses. L’effet de la cigarette réduit la vitesse de croissance de l’enfant pendant la grossesse (l’oxyde de carbone se combine avec l’hémoglobine qui voit sa capacité de transport de l’oxygène réduite, comme dans les intoxications par le gaz de ville, la cigarette réduit aussi votre assimilation des aliments). Il entraîne une réduction de la taille de l’enfant à la naissance, une réduction de son poids de 200 g en moyenne, et même une réduction de son tour de tête.

Cette différence peut paraître faible mais vient s’additionner à tous les autres mécanismes qui peuvent ralentir la croissance de l’enfant. Elle constitue actuellement la première cause des retards de croissance.

Vous devriez profiter du dégoût pour la cigarette durant la grossesse pour vous arrêter de fumer si vous ne l’avez pas déjà fait avant.

Si vous vous y prenez avant le début de votre grossesse, vous pouvez profiter des techniques modernes, comme les timbres à la nicotine, qui vous aideront à passer le pas.

L’arrêt de la cigarette a un seul inconvénient, d’ailleurs bien connu. En arrêtant de fumer, vous arrêterez également l’effet toxique du tabac sur votre assimilation des aliments. Avec les mêmes apports alimentaires vous prendrez un peu plus de poids après avoir arrêté.

A long terme l’avantage d’arrêter de fumer est considérable : vous éviterez de polluer le bébé après la naissance (la fumée augmente les rhumes et les otites), vous diminuerez aussi le risque qu’il ne devienne plus tard fumeur à son tour.

Mais vous y trouverez également d’autres avantages. Si vous arrêtez de fumer, vous ferez disparaître ou presque les risques pour vous liés au tabac (cancers du poumon, et autres cancers liés au tabac, maladies cardiaques, risque de paralysie par accident vasculaire-cérébral).

Vous devez demander à votre mari ou ami de s’arrêter aussi. Cela peut vous aider si votre compagnon fait le même effort pour interrompre la cigarette. Il en profitera aussi pour sa santé et augmentera son espérance de vie.

 

L’alcool

L’alcool est dangereux pour l’enfant. On a montré que le danger existe pour des apports supérieurs à un verre de vin ou à une canette de bière par repas. Cela signifie qu’il n’y a pas d’interdit pour des apports en dessous de ce seuil.

Pour plus d’un verre de vin ou d’une canette de bière par repas, les enfants peuvent subir un retard de croissance. Des apports plus importants peuvent conditionner une altération très importante du développement de l’enfant (syndrome d’alcoolisme fœtal) avec malformation de la face et surtout retard mental).

 

Les autres substances stupéfiantes

Les toxicomanies à l’héroïne sont dangereuses pour l’enfant à venir. En premier lieu parce que l’héroïne altère la santé de la mère. La toxicomanie accompagne souvent une situation sociale où l’alimentation de base peut être perturbée. Mais l’enfant, pendant la vie intra-utérine, subit la toxicomanie de sa mère et peut faire, après sa naissance, une vraie maladie correspondant au “manque” de la substance toxique.

La toxicomanie par drogue intraveineuse augmente considérablement le risque de contamination par le virus de l’hépatite B et le virus HIV ainsi que le risque de transfert du virus à l’enfant.

listériose

Il s’agit d’un type d’intoxication alimentaire dont on entend peu parler, sauf durant la grossesse. Bien qu’elle pose rarement des problèmes dans la population ordinaire, les femmes enceintes courent vingt fois plus le risques d’être infectées par la bactérie listeria. Cette dernière provoque des symptômes semblables à ceux de la grippe chez la mère, mais peut entraîner une fausse couche ou une maladie grave chez le fœtus.

Les aliments le plus susceptibles de contenir la bactérie listeria sont certains fromages, le lait non pasteurisé (de vache, de brebis et de chèvre), certains produits laitiers non pasteurisés et des plats préparés qui se mangent froids. Cela comprend les pâtés, les salades, les tourtes et les quiches.

Ce qui cause le plus de confusion est le fromage. De nombreuses femmes enceintes savent qu’elles doivent éviter certains fromages, mais lesquels ? Les plus dangereux sont ceux à pâte molle persillée (la bactérie a plus de facilité à y croître en raison de leur teneur élevée en eau).

Certains pays recommandent aux femmes enceintes d’éviter de consommer du pâté de foie, du lait non pasteurisé et des produits laitiers non pasteurisés, ainsi que des viandes froides et du poisson fumé. Cette dernière recommandation a une influence sur le repas du midi, puisque cela comprend de nombreux sandwichs préemballés préparés avec du jambon, du poulet ou du saumon fumé.

Contrairement à la plupart des bactéries, la listeria peut croître et se multiplier dans certains aliments conservés au réfrigérateur, une autre raison de prendre de bonnes habitudes d’hygiène alimentaire. La listeria est détruite par la pasteurisation et la cuisson. Le lait pasteurisé et les autres produits laitiers comme le yahourt sont donc généralement sans danger.

Mon alimentation est bonne, dois-je quand même la modifier ?

Même si vous vous alimentez bien, il est important d’affiner votre régime alimentaire maintenant que vous êtes une future maman.

Essayez d‘augmenter votre prise de certaines vitamines et minéraux, comme l’acide folique (dans les légumes vert foncé), le fer (dans les légumineuses, les légumes verts et les céréales fortifiées pour le petit-déjeuner) et le calcium (dans les produits laitiers et les grains de sésame).

 

Puis-je boire un peu d’alcool à l’occasion ?

Le problème est qu’on ne sait pas vraiment quelle est la limite d’alcool que les femmes enceintes ne doivent pas franchir, car il est probablement différent pour chacune d’elles, puisque chacune le métabolise différemment.

Les effets de l’alcool sont plus importants chez les femmes qui fument, qui consomment beaucoup de caféine et qui ont une mauvaise alimentation. Certains spécialistes recommandent aux femmes enceintes de jouer la carte de la sécurité en bannissant l’alcool purement et simplement.

Ainsi l’Académie de Médecine a rendu un avis dans laquelle elle souligne « la consommation d’alcool pendant la grossesse représente la cause majeure de retard mental d’origine non génétique ainsi que d’inadaptation sociale de l’enfant ». Le Collège royal des obstétriciens et des gynécologues, quant à lui, leur conseille de faire attention et de limiter leur consommation à un petit verre de vin par jour au maximum, tandis que l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) recommande de ne pas boire plus d’une ou deux boissons alcoolisées une ou deux fois par semaine.

Citations

« Lorsque tout le monde boit du champagne autour de vous pour porter un toast à quelqu’un, contentez-vous d’un jus de pomme ou de pamplemousse pétillant, mais dans une flûte… vous ne vous sentirez plus exclue ». Denise

« J’adore la Vierge Marie ! C’est un Bloody Mary avec le jus de tomate, la goutte de sauce Worcestershire et de Tabasco et le zeste de citron… mais… sans la vodka, et c’est vraiment délicieux ». Martine

« Mélangez du jus d’orange, du jus de canneberge, un peu de jus de pamplemousse ou d’ananas et une goutte de grenadine pour sucrer si vous voulez ». Hélène

Puis-je manger des hamburgers ou des pâtisseries ?

Il n’est pas nécessaire d’abandonner tous vos aliments favoris, mais essayez vraiment de limiter la nourriture de mauvaise qualité, car elle ne vous apporte que des calories vides (avec peu ou pas de nutriments), et assurez-vous que les aliments industriels, les snacks et les sucreries sous emballage, ne forment pas la base de votre alimentation.

En ce qui concerne les encas, préférez une banane à une glace, ou un sorbet aux fruits aux pêches au sirop en conserves. Mais ne culpabilisez toutefois pas si vous avez envie d’un biscuit à l’occasion. Savourez-en chaque bouchée !

Qu’est ce qui provoque les envies irrésistibles pour autre chose que la nourriture ?

Personne ne sait exactement ce qui provoque ce phénomène fréquent qu’on appelle « pica », du nom latin de la pie, oiseau qui mange pratiquement n’importe quoi.

L’éventail des matières irrésistibles est vraiment bizarre : terre, cendres, argile, craie, glace, bicarbonate de soude, savon, dentifrice, copeaux de peinture, plâtre, cire, cheveux et même mégots de cigarette.

Certaines études ont associé ces envies à une carence en fer, bien qu’aucun de ces objets n’en contienne de quantités significatives. Toutefois, si vous avez des fringales pour l’une de ces matières, cela ne signifie pas nécessairement que vous souffriez d’une quelconque carence, et encore moins que vous ne deviez les manger !

En fait, la consommation de substances non comestibles peut empêcher l’assimilation de nutriments et provoquer une carence. Si la consommation de glace n’est pas nocive, avaler de la terre ou la plupart des autres substances mentionnées ci-dessus peut, par contre, rendre malade. Si vous souffrez de fortes envies de substances non comestibles parlez-en à votre sage-femme, il est utile de vérifier qu’il n’y a pas de problème physique ou psychologique sous-jacent.

 

Conseils pratiques

  • Surveillez votre alimentation et ne prenez que de petites quantités des aliments mauvais pour la santé qui vous font irrésistiblement envie.
  • Trouvez-vous de l’occupation afin de réduire l’ennui qui mène souvent à la tentation.
  • Demandez conseil à votre médecin si vous avez des fringales de substances non comestibles.

Quel est le meilleur moyen de consommer du fer pendant la grossesse ?

Toutes les femmes (enceintes ou non) devraient ingérer au moins 14 mg de fer par jour. La viande rouge maigre en est la source la plus importante , le fer d’origine animale est facilement assimilé par le corps. On en trouve aussi dans les légumineuses, les fruits secs, les légumes verts à feuilles, les fruits e coque et les graines, et dans les céréales et les pains fortifiés pour le petit-déjeuner, mais le fer de ces aliments n’est pas facilement assimilé.

Pour profiter au maximum de votre ingestion de fer, limitez le café et le thé, car ils réduisent la quantité de fer que votre corps absorbe. Pour le moins, faites-en sorte de ne pas les prendre pendant les repas, et au moins une demi-heure après avoir mangé des aliments riches en fer ou des suppléments de fer.

Faites aussi les légumes à la vapeur ou dans très peu d’eau afin d’éviter de perdre le fer pendant la cuisson (ainsi que la vitamine C nécessaire à l’absorption du fer) .

Le calcium réduit l’assimilation du fer, alors ne prenez pas votre supplément avec un verre de lait, des produits laitiers ou autres aliments riches en calcium.

Quel risque y a t-il à boire de l’alcool de temps en temps ?

Lorsque vous buvez de l’alcool, celui-ci atteint votre bébé en développement via votre flux sanguin. Personne ne sachant exactement si quelques verres pris au cours de la vie sociale affectent les bébés à naître, les avis sont partagés.

Certains spécialistes comme l’Académie de Médecine prônent une totale abstinence, tandis que d’autres conseillent de s’abstenir pendant les 12 premières semaines de grossesse, puis autorisent quelques boissons occasionnelles. D’autres encore pensent que prendre un verre de temps à autre tout au long de la grossesse ne pourra pas faire de mal.

Les scientifiques s’accordent par contre sur le fait qu’une consommation forte et régulière d’alcool peut nuire au bébé.

Quel risque y a t-il à manger des fruits de mer crus ?

Certains types de sushis (comme le crabe à la vapeur ou l’anguille cuite) peuvent être consommés pendant la grossesse, mais les fruits de mer crus sont potentiellement dangereux parce qu’ils peuvent contenir des parasites comme les vers solitaires, lesquels s’ils parvenaient à maturité, pourraient priver votre corps des nutriments dont votre bébé a besoin.

La congélation et la cuisson tuent les parasites. Les huîtres et autres coquillages doivent être évités pendant la grossesse à moins d’être bien cuits, parce que, crus, ils sont susceptibles d’être contaminés par des bactéries et des virus nocifs, lesquels sont normalement tués pendant la cuisson.

Quel risque y a t-il à manger du pâté de foie ?

Si le pâté est fabriqué avec du foie, il doit être totalement évité pendant la grossesse. Les spécialistes recommandent aux femmes enceintes, ainsi qu’à celles qui souhaitent faire un bébé, de ne pas consommer de foie ni aucun produit à base de foie, comme les saucisses ou le pâté car il contient de très forts taux de la forme rétinol de la vitamine A, laquelle peut s’avérer nocive pour le développement du bébé.

Les autres pâtés, de légumes ou de poisson, devraient aussi être évités pendant la grossesse, afin de réduire le risque d’infection aux listérias, à moins qu’ils soient étiquetés UHT.

Quel risque y- a t-il à manger de la viande crue ou bleue ?

La viande et la volaille crue, bleue ou peu cuite doivent être évitées pendant la grossesse car elles risquent de contenir des salmonelles ainsi que le parasite de la toxoplasmose. Rangez la viande crue en prenant bien soin que le sang ne coule pas sur d’autres aliments.

Ne coupez jamais d’aliments cuits sur la planche à découper qui a servi pour la viande crue, sans l’avoir préalablement nettoyée soigneusement.

Si vous faites mariner de la viande, conservez-la au réfrigérateur dans un plat couvert. Lavez-vous les mains ainsi que tous les ustensiles après avoir manié de la viande crue, et faites cuire la viande et la volaille jusqu’à ce qu’il ne reste plus de rose et que tout le sang ait disparu.

Pour vous en assurer, plongez une fourchette ou une brochette dans sa partie la plus épaisse. Faites particulièrement attention à la viande grillée ou au barbecue : elle risque d’être carbonisée à l’extérieur sans être cuite à l’intérieur.

Quel risque y-a t-il à boire du café ?

Vous pouvez continuer à boire du café ou des boissons à la caféine, à condition toutefois de ne pas en prendre de trop. La recherche indique que des quantités modérées de caféine ne sont nocives ni pour vous, ni pour votre bébé pendant la grossesse.

Les chercheurs considèrent que la modération s’arrête à 300 mg de caféine par jour, soit environ 4 grandes tasses de café instantané, 6 tasses de thé ou 8 cannettes de cola. Au-delà il pourrait y avoir des risques. Bien qu’aucune étude n’indique que des quantités inférieures à 300 mg soient nocives pour la santé de la mère et celle du bébé, de nombreuses femmes limitent ou arrêtent complètement la caféine.

Quel risque y-a t-il à manger du fromage ?

Le fromage est une source importante de protéines et de calcium pour les femmes enceintes, mais il faut cependant en éviter certains. On conseille en effet aux femmes enceintes de ne pas consommer de fromages à pâte molle ou à croûte fleurie, comme le brie et le camembert, ainsi que les bleus, le roquefort ou le stilton, susceptibles de contenir des bactéries, comme la listéria, nocive à la santé du bébé.

Une bonne cuisson tuant toutes les listérias, il n’y a pas de danger à manger des fromages à pâte cuite. Les fromages non pasteurisés, importés ou fabriqués par de petits producteurs, sont également dénués de danger pendant la grossesse à condition qu’ils aient été fabriqués avec du lait de vache et qu’ils ne soient ni à pâte molle et croûte fleurie, ni bleus.

Quels risques y a t-il à manger des aliments cuits au barbecue ?

Si vous faites un barbecue, le risque d’intoxication provient de la viande crue ou mal cuite, source potentielle d’E Coli, de salmonelle et de campylobacter. Pendant la grossesse, votre système immunitaire ne fonctionne pas aussi bien qu’en temps normal, et vous êtes ainsi plus sensible à toutes les bactéries responsables d’intoxications, et vous risquez plus d’être affectée.

Bien que ces bactéries puissent provoquer une maladie grave chez la femme enceinte, elles ne traverseront toutefois pas le placenta et n’affecteront pas directement le bébé.

Quels risques y a t-il à prendre des suppléments d’huile de poisson ?

Il existe deux types de suppléments à l’huile de poisson : ceux faits avec le corps du poisson, et ceux faits avec son foie.

Les huiles dérivées du corps du poisson contiennent des acides gras oméga-3, indispensables au développement des yeux et du cerveau de votre bébé, et l’on trouve sur le marché plusieurs suppléments d’huiles de poisson sans danger, car spécialement étudiés pour les femmes enceintes.

Par ailleurs, les suppléments fabriqués à partir du foie, comme l’huile de foie de morue, contiennent la forme rétinol de la vitamine A, susceptible d’être nocive à votre bébé ; il est préférable de ne pas les employer pendant la grossesse.

Quels risques y a t-il à prendre des suppléments en oméga 3 ?

Oui et non. Il y a deux sortes de suppléments d’huiles de poissons : ceux faits avec le foie du poisson et ceux faits avec son corps.

Les suppléments faits avec le foie, comme l’huile de foie de morue, contiennent la forme rétinol de la vitamine A et doivent être totalement évités ou limités pendant la grossesse afin que votre ingestion quotidienne n’excède pas 3 300 microgrammes (mcg).

Par ailleurs, les huiles de poissons qui ne proviennent pas du foie, contiennent beaucoup d’acides gras oméga-3, indispensables au développement des yeux et du cerveau de votre bébé. Choisissez un supplément adéquat pendant la grossesse.

Se surveiller oui, se restreindre non

Vous rêvez sûrement de profiter de la grossesse pour perdre du poids. Vous mangez ce qu’il faut, le bébé puise dans vos réserves et résultat, vous ne prenez pas de poids jusqu’au jour de l’accouchement, où tout disparaît comme par magie !

Votre raisonnement du «bébé mangeur de graisses » se révèle plausible et sans danger, à condition que votre surpoids soit réel (IMC supérieur à 25) et récent, et que vous suiviez un régime alimentaire non restrictif. Pour être sûre de ne pas vous mettre en danger, demandez toujours l’avis d’un médecin.

 

toxoplasmose

La toxoplasmose est causée par un parasite présent dans le tube digestif de certains, animaux (chat, bœuf, porc, mouton…) et que l’on retrouve dans la terre (et sur les végétaux mal lavés, mais également dans la viande crue ou peu cuite. Cette maladie peut être dangereuse pour votre bébé et provoquer des malformations. Elle peut se contracter par la consommation d’aliments mal lavés ou peu cuits. Il est par ailleurs possible que vous soyez déjà immunisée contre la toxoplasmose. Les résultats de votre première prise de sang vous préciseront si vous l’êtes ou non. Si vous ne l’êtes pas, vous devrez prendre quelques précautions.

L’infection humaine peut se produire par la consommation de viande contaminée crue ou insuffisamment cuite, la consommation d’aliments ou d’eau contaminée par de la terre ou des matières fécales de chat.

Quelques précautions simples réduisent au minimum le risque de contamination :

  • Mangez la viande bien cuite et lavez-vous les mains après toute manipulation, évitez les viandes fumées ou marinées.
  • Nettoyez à grandes eaux les fruits et les légumes contenant des traces de terre ainsi que les herbes aromatiques afin d’ôter tout résidu de terre, mettez les crudités en dehors de la maison. Veillez à toujours bien les laver.

Va t-on me peser lors de mes visites prénatales ?

Oui, car une prise de poids excessive augmente le risque de complications en fin de grossesse et lors de l’accouchement, une prise de poids de 7 à 12 kg est recommandée.

Toutefois la prise de poids peut varier avec l’indice de masse corporelle (IMC) de la femme avant sa grossesse. C’est pourquoi, il est recommandé que votre médecin calcule votre IMC  lors de votre examen prénatal  et qu’il surveille ensuite votre poids par rapport à lui.

Votre poids idéal

Pour toutes les femmes de 1,65 m, est défini un poids optimal de fin de grossesse (optimal parce qu’il est associé à un poids de naissance de l’enfant de 3,4 kilogrammes).

Il représente 120 % de votre poids idéal en dehors de la grossesse, soit :

56 kilogrammes x 120 / 100 = 67,2 kilogrammes.

Si vous pesiez 56 kilogrammes avant le début de votre grossesse, la prise de poids optimale sera de 11,2 kilogrammes.

Si vous pesiez moins (52 kilogrammes) le poids optimal de fin de grossesse reste le même (pour votre taille ) soit 67,2 kilogrammes.

Vous avez donc intérêt à une prise de poids de

67,2 kilogrammes – 52 kilogrammes = 15,2 kilogrammes.

Si vous pesiez plus (59 kilogrammes), vous avez intérêt à une prise de poids plus limitée : 67,2 – 59 kilogrammes = 8,2 kilogrammes.

 

Y a t-il des risques à boire des infusions ?

Vous pouvez prendre des infusions, mais faites très attention. De nombreuses femmes évitent toutes les drogues pendant leur grossesse : la caféine, l’alcool, la nicotine et les médicaments, mais elles trouvent normal de boire infusion sur infusion. N’oubliez pas que les plantes aussi sont des drogues… et souvent puissantes. D’ailleurs dans certaines cultures, on fait des décoctions de plantes abortives. À fortes doses, certaines plantes peuvent déclencher de la diarrhée, des vomissements, des palpitations, surtout si vous en buvez trop.

En France il n’y a pas de réglementations particulières concernant les infusions : toute plante considérée bonne pour l’alimentation est également considérée sans danger en infusions. Toutes les infusions en sachets sont sûres pendant la grossesse. Aux États- Unis, on conseille toutefois aux femmes de limiter leur consommation à deux fois 225 g par jour. Si vous aimez les infusions, vérifiez qu’elles comportent des ingrédients entrant dans votre régime (extraits de menthe ou d’orange), mais évitez les ingrédients non familiers (actée à grappe, pouillot, armoise) qui doivent être évités pendant la grossesse.

 

Y a t-il un danger à utiliser des édulcorants artificiels ?

L’aspartame, édulcorant artificiel que l’on trouve dans de nombreuses boissons sucrées light, est considéré sans danger pendant la grossesse, bien que l’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments)  recommande aux adultes de ne pas excéder une consommation journalière de 40 mg/kg, ce qui équivaut à environ 14 canettes de boisson light par jour.

La saccharine, autre édulcorant artificiel couramment trouvée dans les aliments et les boissons, est également considérée sans danger pour les femmes enceintes. La principale inquiétude par rapport à la santé des femmes enceintes qui emploient des édulcorants, est qu’elles peuvent manquer d’aliments et de boissons plus nutritifs.

Une femme qui boit beaucoup de cola « light » par exemple, risque de ne pas boire suffisamment d’eau, de lait ou de jus, tous bénéfiques au développement de son bébé, ou bien elle peut consommer trop de caféine.

Y a t-il un lien entre prise de poids pendant la grossesse et risque de cancer du sein ?

Pas directement, mais la recherche indique que les femmes qui prennent beaucoup de poids pendant leur grossesse et qui ne le reperdent pas ensuite, ont plus de risques de devenir obèses.

Avec l’âge, elles seront plus susceptibles d’être atteintes de maladies en rapport avec l’obésité, comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et les cancers, dont le cancer du sein. Les spécialistes recommandent aux femmes de faire attention à leurs habitudes de vie pendant la grossesse, surtout de faire régulièrement de l’exercice physique .Il est également recommandé d’essayer de perdre tout kilo en trop après l’accouchement.